«Même si le tourisme alpin est moins touché que le tourisme urbain, l'impact sur l’industrie dans son ensemble est énorme», annonce le BAK Economics dans un communiqué. L’institut conjoncturel s’attend à «une baisse historique» de la performance économique à l'échelle nationale en 2020 de -34% dans l'hébergement et de -24% dans la restauration. «La situation dans la restauration n'est que légèrement moins grave, elle s'améliore progressivement grâce à l’assouplissement progressif des mesures sanitaires et l'ouverture partielle des frontières, mais le retour à la normale est encore loin», précise BAK Economics.
D'importantes disparités régionales sont attendues: les baisses cantonales de la demande d’hébergements touristiques pour 2020 devrait varier entre -14 et -49%.
Les cantons urbains de Genève, Lucerne et Zurich sont les plus touchés avec une baisse de plus de 40%. Il leur manque notamment les touristes originaires de pays lointains ou venant assister à de grands évènements. A ceux-ci s’ajoute la clientèle d’affaires. «Ce segment a été particulièrement touché par la crise du coronavirus et sera affecté encore plus longtemps. Toutefois, BAK Economics s'attend à ce que la demande touristique intérieure augmente pendant les mois d'été en raison des restrictions sur les voyages internationaux», relève l’institut.
Dans certains cas, BAK Economics s’attend à des effets de rattrapage pendant l'été et donc à une augmentation de la demande par rapport à l'année précédente. Cela profite aux cantons disposant d'espaces de loisirs alpins et ruraux.
Il remarque aussi que la demande de maisons de vacances est particulièrement forte, notamment dans les cantons touristiques tels que le Tessin, le Valais et les Grisons. BAK Economics s’attend à une baisse moins importante des nuitées pour l'ensemble de l'année, de - 30%. «Malgré cela, la situation pour ces cantons n'est pas moins grave, car le tourisme est un secteur particulièrement important pour eux», précise encore l’institut conjoncturel. (htr/lg)