L'Association romande des hôteliers (ARH) a choisi la cité médiévale de Gruyères le 29 mai dernier pour tenir son assemblée générale. Dans une ambiance bon enfant, quelque 150 hôteliers des cantons de Vaud, Fribourg, Neuchâtel et du Jura, ainsi que des partenaires et des invités, se sont retrouvés à l'Hôtel St-Georges. 

«Nous avons la tête hors de l'eau, mais nous avons encore de l'eau jusqu'au nombril», a déclaré Nicolas Ming, président de l'ARH et directeur de Astra Hospitality Services à Vevey lors de la partie officielle. Les conséquences de la pandémie se font encore sentir: les réserves de beaucoup d'hôtels ont fondu. Cette fragilité financière est encore renforcée par la hausse des prix de l'énergie et des denrées, ainsi que par le remboursement «compliqué»  des prêts Covid. Le président a aussi relevé des points positifs, comme le grand retour du tourisme d'affaires. Si la pénurie de main d'oeuvre subsiste, Nicolas Ming remarque que «la situation est moins tendue qu'après la pandémie».

Autre bonne nouvelle: une progression notable des nuitées en 2023 dans les cantons de Neuchâtel, du Jura et de Fribourg. La situation est plus mitigée dans le canton de Vaud: si La Côte enregistre une progression, liée notamment à hausse du nombre de chambres, deux régions phares restent en-dessous des résultats de 2019. Il s'agit de Lausanne et Montreux-Vevey, avec un recul des nuitées compris entre -5 et 10%. Une inquiétude partagée par Marie Forestier, directrice de l'Hôtel Bon Rivage à La Tour-de-Peilz et vice-présidente d'HotellerieSuisse: «Je suis un peu préoccupée. Le canton de Vaud rattrapera-t-il son retard sur les nuitées en 2024? L'hôtellerie ne peut pas à elle-seule attirer les touristes.»  L'après-midi s'est terminée en toute convivialité par un apéritif sur la terrasse ombragée de l'Hôtel-restaurant La Fleur de Lys, suivi d'un repas, à l'Hôtel St-Georges.  (htr/lg) 

 

Impressions de l'assemblée générale

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