Un hyperactif humaniste
Philippe Vaes se définit comme un hyperactif aux intérêts multiples. Il préside l’Association des commerçants du Flon, siège à la Fondation pour le commerce lausannois et est membre du comité de GastroLausanne. Il se sent aussi très proche de l’Association Romande des Hôteliers, qui présente sa candidature au comité exécutif d’Hotelleriesuisse. «Nous travaillons sur les mêmes projets en termes de refonte de la convention collective ou sur la loi sur les auberges et les débits de boissons.»
Il reste persuadé qu’une chaîne internationale comme Marriott, dont Moxy reste le seul représentant dans la ville olympique, permet de proposer une offre hôtelière diversifiée à la destination. «Nous pouvons partager notre expérience et notre rayonnement.» Une marque comme Moxy permet de faire vivre des expériences de référence comme celle qui réunit les familles le mercredi autour de Teddy Bear ou de la Oh My Gay Party en format tea dance dominical adressée à la communauté LGBTQ+. Il a d’ailleurs participé dans ce sens au groupe de travail concernant l’hôtellerie urbaine du futur de l’ARH. Il trouve très intéressant la manière dont la Ville de Lausanne se réunit comme destination autour de partenaires culturels très différents, comme la salle de spectacles Les Docks, le pôle muséal Plateforme 10 ou l’aventure immersive autour de Tintin à Beaulieu. «Tintin réveille mon côté belge», sourit-il.
Une expérience de plus de 30 ans
Au comité exécutif d’HotellerieSuisse, il aimerait apporter son engagement de quatre ans dans le développement durable chez Accor auprès des partenaires et des clients: «Du CEO au plongeur, tout le monde a un rôle à jouer dans ce contexte de transformation.» En termes de formation, il estime que les techniques du métier restent nécessaires, mais qu’on pourrait encore davantage développer une aptitude à parler «avec son cœur». Philippe Vaes dirige le Moxy Lausanne City, un trois étoiles de 113 chambres, un hôtel du groupe suisse SV qui compte 8000 collaborateurs pour sa branche hôtelière, sous franchise du groupe américain Marriott. Il bénéficie d’une expérience de plus de 30 ans dans le milieu hôtelier, il a travaillé pour le groupe Accor pendant plus de 19 ans.
Un Suisse multiculturel
Pierre Isenschmied trouve très intéressant qu’HotellerieSuisse ouvre un siège aux jeunes hôteliers et un autre aux marques et à la parahôtellerie: «Les jeunes ont leur mot à dire sur le futur de l’hôtellerie, et plus on devient vieux, plus nos connaissances sont à jour», s’amuse-t-il. Il est candidat indépendant déclaré à la fin de l’été et soutenu par HotellerieSuisse Bern+ Mittelland. Il défend le fait de représenter le groupe Accor au comité exécutif: «Nous sommes présents en Suisse depuis la fin des années 70, aujourd’hui, nous représentons 80 établissements en Suisse pour des tailles moyennes de plus de 120 chambres, avec un poids reconnu au niveau international.» Qu’Accor couvre aujourd’hui l’ensemble du marché avec des marques aussi différentes qu’Ibis Budget, 25 Hours ou Fairmont lui semble refléter le marché actuel, où un même client peut passer dans une même journée d’un établissement économique au superluxe.
Une expérience dans le monde de la parahôtellerie
Le Vaudois qui habite en Haut-Valais et travaille à Bienne adore la notion de multiculturalisme: «En Suisse, on communique avec nos quatre cultures et on parvient à trouver des consensus.» Il peut aussi mettre en avant ses deux ans de travail auprès des Auberges de Jeunesse suisses à Zermatt, entre 2017 et 2019, organisées aussi comme une chaîne autour d’un centre à Zurich et de nombreux satellites: «Un monde différent, celui de la parahôtellerie, avec des idées originales et en plus dans une station de luxe.» Dans les sujets à l’ordre du jour de l’association, il pense à la convention collective de travail, qui doit protéger les employés et les employeurs, tout en proposant des réformes notamment sur le thème de l’annualisation des horaires de travail. Il attire aussi l’attention sur la responsabilité sociétale des entreprises et l’économie circulaire. Pierre Isenschmied travaille pour le groupe Accor depuis fin 2001. Il a dirigé l’Ibis Sion entre 2004 et mai 2017 et dirige actuellement l’Hôtel Mercure, à Bienne, un quatre étoiles de 100 chambres et suites, depuis juin 2019. Par ailleurs, il fut membre du comité cantonal de l’Association hôtelière du Valais de 2009 à 2017.
Un enfant d’hôteliers
Brice Lavedrine, COO du groupe Boas, vit en Suisse depuis 15 ans, avec sa compagne de nationalité suisse, et espère obtenir la nationalité dans deux ou trois ans. Il revendique sa passion du métier à l’instar de ses parents, tous deux hôteliers et restaurateurs. «Je suis né au Gabon et j’ai grandi en Afrique où mon père participait au développement du groupe Accor, puis nous sommes revenus en France, où nous avons vécu principalement dans les grandes villes. Mon père fait partie des pionniers du groupe, et ma famille figure parmi les propriétaires franchisés Mercure, ce qui me permet de garder un lien étroit avec cette société. Ma mère vient également d’une famille d’hôteliers indépendants du côté d’Aix-les-Bains, ce qui fait que je suis effectivement tombé dans la marmite tout petit», sourit-il.
La diversité des activités de Boas appréciée
Mais à titre personnel, il a décidé de travailler pour des groupes indépendants suisses depuis 2010: «J’avais besoin de voir d’autres horizons. La qualité de l’hôtellerie-restauration en Suisse m’a toujours fait rêver.» D’abord chez Intercontinental Hotel à Genève, puis au Starling Hotel à Lausanne, puis comme General Manager au Lake Geneva Hotel du groupe Boas, de janvier 2014 à septembre 2018. Il dirige ensuite d’octobre 2018 à juin 2021 le Royal, du groupe Manotel, à Genève, et revient en avril 2021 au groupe Boas où il devient COO et directeur d’Aquatis Hôtel. Il apprécie la grande diversité des standards du groupe Boas, avec ses activités dans les domaines du médical, des spas, du bien-être, avec des hôtels en plaine, en montagne et en ville. En tant que candidat soutenu par l’Association Romande des Hôteliers, il pense qu’HotellerieSuisse doit valoriser les métiers de l’hôtellerie auprès du grand public en s’appuyant sur une formation de qualité. Il estime que l’intelligence artificielle et les robots peuvent permettre de nouvelles formes de recrutement hybride et ose un parallèle avec l’industrie automobile. «Nos cadres s’épuisent, et on peut, dès lors, les rassurer en les soulageant de nombreuses tâches, notamment dans la restauration, pour qu’ils se consacrent davantage à la relation avec leurs clients.»