Des députés PLR et UDC du canton de Neuchâtel sont venus au secours des bars qui ne pourront pas rouvrir le 10 décembre, contrairement aux restaurants. Le Conseil d'Etat estime que le traçage est plus problématique dans les bars. «Cette directive d’exécution est peu compréhensible et incohérente. Elle crée des inégalités de traitement entre les établissements publics et a été édictée hâtivement, sans consulter les principaux intéressés», a déclaré la PLR Béatrice Haeny.
La députée se demande s'il ne serait pas plutôt possible d'interdire la consommation debout en autorisant la réouverture de tous les établissements. «Ces inégalités de traitement s’ajoutent à la distorsion de concurrence découlant des disparités cantonales et ne manqueront pas de signer définitivement l’arrêt de mort de bon nombre d’établissements», a ajouté Béatrice Haeny.
Pour l'UDC Niels Rosselet-Christ, la réouverture telle qu’annoncée suscite déjà son lot d’incompréhensions. Le facteur «alcool» semble être au centre du débat. Le député estime qu'une consommation uniquement en étant assis, avec une heure de fermeture avancée, devrait être étudiée.
«On est très conscient des difficultés des lieux qui ont dû fermer. C'est pourquoi nos mesures sont limitées, seront levées dès que possible, et que des compensations ont été introduites », a répondu mercredi Laurent Kurth, conseiller d'Etat en charge de la santé. «Il n'est pas possible actuellement de tout laisser ouvert. On a dû faire des distinctions, selon le nombre de personnes, les heures d'ouverture et la catégorie d'établissements", a expliqué Laurent Kurth. Le Conseil d'Etat a décidé de rouvrir les lieux où le traçage est le plus fort.
«Dans un bar, on passe d'une table à l'autre. Le Conseil d'Etat est à l'écoute et adaptera ses mesures si possible. Il aimerait que les personnes voient les progrès, plutôt que de jalouser ceux qui peuvent ouvrir 1 ou 2 semaines plus rapidement», a expliqué Laurent Kurth. (ats)