Tout n'est de loin pas clair, mais les représentants du tourisme ont l'impression d'avoir été entendus. Réunis hier lors d'un Sommet du tourisme à Berne, onze associations touristiques ont rencontré une délégation du Conseil fédéral, à savoir la présidente Simonetta Sommaruga, le ministre de l'économie Guy Parmelin et le ministre de l'intérieur Alain Berset. Ils ont pu faire entendre leurs préoccupations. D'après les premiers échos, ces échanges ont été «ouverts et constructifs». La saison d'été devrait être exploitable.
«La crédibilité des mesures sera décisive»
Certains restaurants pourraient même ouvrir leurs portes dès le 11 mai déjà. C'est du moins une possibilité que le Conseil fédéral est en train d'examiner. «Cela sera possible, mais il faudra être extrêmement prudent, confirmait hier soir le conseiller fédéral Guy Parmelin à la RTS. Nous allons analyser les concepts de mises en œuvre visant à appliquer les prescriptions de l’OFSP et du Seco et dans quelles mesures celles-ci peuvent être appliquées sur le terrain. La crédibilité des mesures sera décisive.»
Les associations touristiques suivantes ont participé à la réunion avec le Conseil fédéral: la Fédération suisse du tourisme FST, HotellerieSuisse, GastroSuisse, Parahotellerie Suisse, Remontées mécaniques suisses, Réseau des parcs suisses, Conférence des directeurs d’offices de tourisme régionaux, Union des transports publics, Swiss Snowsports, l’Association suisse des managers en tourisme, l’Association des entre-prises suisses de navigation.
Lors du Sommet du tourisme, les représentants du tourisme ont notamment souligné leur volonté de tout faire «pour concevoir les mesures appropriées afin de protéger à la fois les clients et les employés en vue d’une ouverture prochaine». Divers plans de protection, respectant rigoureusement les critères de l’OFSP, ont déjà été élaborés et d'autres suivront. Les associations se disent prêtes à assumer leur part de responsabilité pour l'ouverture des établissements de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme. «Il n'est pas dans l'intérêt de la branche touristique que la Suisse connaisse une deuxième vague de contamination», déclarent encore les membres de l’alliance touristique.
Ceux-ci ont également discuté de l’invitation à rester chez soi, «difficilement compatible avec l'idée touristique de base du voyage». Il a été question de lever cette recommandation le moment venu et de la remplacer par une alternative autorisant les déplacements. Il revient maintenant au Conseil fédéral de tirer les conclusions de cet échange. (htr/lg)