«Nous demandons la prolongation des aides pour cas de rigueur et du chômage partiel au moins jusqu'à la fin de l'année, parce que ce soutien est nécessaire», a indiqué le président d'Hotelleriesuisse, Andreas Züllig, dans une interview parue lundi dans le quotidien Le Temps.
Ce dernier compte également regarder avec Berne «comment mettre en place un programme de redémarrage, car l'hôtellerie a brûlé ses réserves durant la pandémie et elle a besoin d'un soutien financier pour la reprise».
Manque préoccupant de main-d'œuvre
Hormis les problèmes financiers, exacerbés par une année et demi de pandémie, le secteur de l'hôtellerie fait également face à un manque de main-d'œuvre. «Cela va plus nous occuper que la numérisation et la crise créée par la pandémie», a averti Andreas Züllig.
Au premier semestre, les nuitées hôtelières ont repris de l'allant en Suisse. Fortes du soutien de la clientèle helvétique, elles ont progressé au total de 14,3% en l'espace d'un an à 11,4 millions.
S'affichant à un total de 9,2 millions de nuitées, la demande locale a progressé de 55,3%, soit 3,3 millions de nuitées de plus qu'au cours des six premiers mois de l'an dernier, selon les derniers chiffres de l'Office fédéral de la statistique (OFS). Quant aux clients étrangers, ceux-ci ont généré 2,2 millions de nuitées, un chiffre inférieur de 45,4% (-1,8 million) à celui présenté il y a un an.
Ces augmentations sont cependant à mettre en relation avec les restrictions sanitaires introduites à la même période en 2020. En comparaison avec le premier semestre 2019, les nuitées ont ainsi subi une chute de 39,4%. Au regard des six premiers mois de 2019, la demande étrangère a dégringolé de plus des trois quarts (-78,3%).
Les nuitées des hôtes venus de Suisse ont en revanche progressé de 6,9% par rapport au premier semestre 2019. (htr/axw)