Guy Parmelin, président de la Confédération, en charge du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche, a participé le 10 mai, pendant une heure, à un HotellerieSuisse Talk. Un échange auquel 200 membres de la branche hôtelière ont pris part.
Guy Parmelin a notamment évoqué le travail du Conseil fédéral sur le certificat Covid au niveau national, qui pourrait aboutir fin juin même si les dates finales ne peuvent pas encore être communiquées. Ce certificat ne concernerait pas uniquement la zone européenne. Marie Forestier, membre du comité directeur d’HotellerieSuisse et directrice de l’Hôtel Bon Rivage à la Tour-de-Peilz, pense que si ce certificat se met en place rapidement, les marchés proches pourraient revenir déjà cet été, puis dès l’automne pour l’international et se consolider en 2022. «Malgré toutes les contraintes, nous travaillerons soigneusement pour ne pas rater la saison d’été», a répondu Guy Parmelin. Jointe quelques jours après le débat avec le conseiller fédéral, Marie Forestier précise: «Nous sommes ultradépendants du tourisme d’affaires et nous ne pouvons pas organiser sa reprise du jour au lendemain.»
Spectateur attentif du débat sur internet, le directeur de l'Association hôtelière du Valais, Patrick Bérod estime quant à lui que les demandes qui existaient pour des séjours cet été n'ont pas pu être honorées, «car on ne savait pas s'il fallait un test PCR de moins de 72 heures ou un vaccin pour entrer en Suisse, ou se soumettre à une quarantaine».
Marie Forestier participait pour la première fois à une discussion avec un conseiller fédéral: «Je l’ai trouvé constructif, il répondait franchement aux questions, on sent qu’il se soucie de la situation au plus proche du terrain.»
Patrick Bérod tient encore à évoquer le rôle du monde immobilier pendant la crise: «Les grands groupes manquent de souplesse sur la perception des loyers et l’ensemble du monde du tourisme a été assujetti à des beaux privés.» Il souligne aussi le manque de disponibilité de l’Office fédéral de la santé publique pour répondre aux questions des associations professionnelles.
Par ailleurs, en fin de semaine, le conseiller aux États et président de l’association Remontées mécaniques suisses Hans Wicki a estimé «qu’il faut que la Confédération injecte 3 milliards de francs au cours des dix prochaines années pour que la branche touristique ne soit pas perdante». Hans Wicki argumente ainsi dans la «SonntagsZeitung»: «A cause de la pandémie, le secteur touristique a épuisé ses réserves et s’est endetté, manquant ainsi de fonds d’investissement.» aca