En matière de gastronomie l'Etatfrançais prend les choses au sérieux,le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius remettrace jeudi le titre suprême de «LaListe» au chef de l'Hôtel de Ville deCrissier, Benoît Violier. Une excellentenouvelle pour la gastronomieromande.
Même si ce nouveau classementvoulant apporter une réponseau controversé «50 Best» de SanPellegrino, soulève lui aussi lesquestions. Les notes attribuéesaux mille tables d'exception compilentles appréciations de 200guides, sites participatifs, classementset journaux du monde entieret plus de 3000 restaurantsauraient répondu à un questionnaire.Ce projet associatif a été pilotépar Philippe Faure, ancienambassadeur et directeur d'AtoutFrance, organe de promotion touristiquedu pays. Il a été financé par plusieurs mécènes dont Nestléet Moët Hennessy. En Suisse, lesdeux sites référents furent Itaste etBestrest et le consultant PhilippeDubath, éditeur de la Suisse gourmandeet du Guide bleu. Pourl'heure seul le Top 10 a été révélé, àla deuxième place du podium lePer Se, à New York, de Thomas Keller,et à la troisième le chef Kyo Aji,à Tokyo, le Parisien Guy Savoy arriveau quatrième rang et le GrisonAndreas Caminada au cinquième.Les premiers de l'autre classement,les frères Rocca à Gérone pointentau sixième rang.
Le site internet Atabula du journalisteFranck Pinay Rabaroustqualifie ainsi le choix de BenoîtViolier: «Il était le candidat parfait.D’abord sa cuisine tient sévèrementla route, dans un mélangede tradition et de modernitéirréprochable. Il est Français,connu des professionnels maispeu du grand public – parfait pourfaire croire que la Liste est unedécouvreuse de talents; il est enterre suisse, donc neutre; il estjeune, intelligent et volubile, parfaitementoublié par l’ennemi 50Best, et, pour ne rien gâcher, il estdans un pays tout proche de laFrance… Rien à dire, il était le candidatidéal.» Quant à François Simonsur son blog: «Doux Jesus,déjà qu’il y avait le classement des50 meilleurs restaurants, en voilàun autre aussi absurde.»