On déballe la vaisselleen cuisine, réajuste lahauteur du lustre dela réception, pose lesdalles au fond de la piscine intérieure.Dernière ligne droite pourl'Hôtel de Rougemont. Une soixantained'ouvriers s'affairentdans toutes les pièces de l'établissement,du sous-sol aux combles.Le 20 décembre, le boutique-hôtelalpin ouvrira ses portes, au termed'environ deux ans et demi detravaux.Il annonce déjà completentre le 26 décembre et le 4 janvier.Le jeune couple à sa tête,Christine et Alexander Perper, véhiculentun enthousiasme contagieux:leur première directiond'hôtel. Un établissement de 19chambres et 14 suites, dont 4penthouse, répartis sur cinq chalets.Il devrait être classifié quatreétoiles supérieur et affilié à DesignHotels.

«Nous ressentons beaucoupd'excitation, bien sûr, mais nosannées d'expérience nous permettentd'aborder ce challenge entoute sérénité», partage AlexanderPerper. Son épouse apporte latouche d'émotion: «C'est un rêvequi devient réalité.» Et pour cause:le couple avait ce projet dans leviseur depuis ses débuts, évoqueun «véritable coup de coeur» avecles investisseurs: «Nous partageonsla même vision pour cetétablissement: en faire un lieuconvivial, où l'on se sent comme àla maison.»

Le coeur plutôtque l'argent
Les deux propriétaires,et amisde longue date,Mario Julen deZermatt et leBelge AlexanderVan Rijsbergen,nesouhaitent ppaper.htr.ch/#selectedPas revenirsur le montant de l'investissement.Lors de précédents contacts,la société Andresen Hôtelsévoquait une fourchette entre 40et 50 millions. Alexander Perperrésout la question des sous avechumour: «Ils ont investi leur coeurdans ce projet.» Un projet notammentfinancé grâce aux résidences:quatre sur cinq sont vendues.

La passion de la montagne etde l'hospitalité semble avoir réunitout ce petit monde. Elle, fille etpetite-fille d'hôteliers, a passé sonenfance dans les coulisses du Victoria-Jungfrau à Interlaken. Lui,enfant de cuisinier né à Cannes etayant grandi à New York, se découvre– après un début de carrièreà Wall Street – une passion pourla gastronomiequ'il parfait auprèsdu chef étoilé, Jean Georges Vongerichten,à New York. Tous deuxsont diplômés de l'Ecole hôtelièrede Lausanne, mais leur rencontreremonte au Mandarin OrientalNew York, il y a sept ans. Villequ'ils n'ont pas hésité à quitterpour rejoindreRougemont à la finaoût.

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