Le 8 juin la Journée mondiale de l’océan des Nations Unies sensibilisera la conscience du public à la surpêche d’espèces de poissons menacées. Elle veut faire comprendre les bénéfices sociaux dérivés de l’océan et les enjeux auxquels la communauté internationale doit faire face pour inverser le processus de déclin des écosystèmes marins et assurer le bien-être des populations. Cette année, le thème de la Journée mondiale de l’océan est «Le genre et l‘océan», une opportunité d’explorer la dimension du genre dans le contexte de l’interaction humanité - océan. Cette journée 2019 vise à souligner l’importance de l’égalité des genres dans les activités liées à l’océan: la recherche scientifique, la pêche, le tourisme et la restauration, entre autres.
En collaboration avec Ethic Ocean, les chefs de Relais & Châteaux présenteront, à l’occasion de la Journée de l’océan le 8 juin, l’impressionnante diversité biologique que recèlent les fonds marins: ils serviront à table aussi bien des poissons et des fruits de mer sauvages que des espèces issues d’une aquaculture durable que certains clients n’auront peut-être encore jamais mangées. «En tant que pionniers dans les questions de goût, les grands chefs ont le pouvoir d’inciter leurs clients à diversifier leur consommation et à considérer des produits moins utilisés avec un autre regard. Par une approche culinaire créative, nous entendons mettre en exergue dans les restaurants de haut rang des poissons et des fruits de mer moins connus et moins nobles. La surpêche pourrait ainsi être enrayée et les stocks seraient à même de se reconstituer», affirme Olivier Roellinger, vice-président de Relais & Châteaux. Dans le monde entier, 212 chefs de Relais & Châteaux de 44 pays participent à la campagne de sensibilisation à l'occasion de la Journée de la Mer. En Suisse, ce sont Clément Feuz, Beau-Rivage Hotel, Neuchâtel; Mattias Roock, Castello del Sole Beach Resort & Spa, Gilles Vincent, Hôtel Victoria.
«Les océans sont surexploités à raison de 31% et 60% des stocks sont même exploités au niveau maximum de leur durabilité (source : Food & Agriculture Organization FAO). Il est donc urgent de s’approvisionner de manière durable. Des facteurs tels que le caractère saisonnier et l’état des stocks et des populations de poissons doivent être de toute urgence pris en compte en même temps que doivent être utilisées des méthodes de pêche et d’élevage respectueuses de l’environnement afin de préserver et de protéger durablement la biodiversité. Le poisson est en grande partie consommé au restaurant: c’est ainsi qu’aux Etats-Unis, par exemple, cette part représente 55%, en Grande-Bretagne 45% et en France 30%. Les décisions des chefs ont donc une influence considérable sur la préservation de la biodiversité marine», notent Relais & Châteaux et Ethic Ocean.
«Si je puis inciter un cuisinier amateur suisse à acheter et à préparer, ne serait-ce qu’une seule fois, un poisson local et moins connu comme le brochet ou la lotte au lieu d’un saumon issu d’un élevage industriel, un grand pas en avant aura été accompli», conclut . (htr/aca)