Depuis 13 ans, Mauro Colagreco reste fidèle à ce bâtiment blanc et géométrique qui surplombe la Méditerranée, à Menton. Même si aujourd’hui la brigade de trois personnes des débuts devient une équipe de 50 en cuisine. Il tient plus que tout à son jardin au pied de l’établissement. Là où il écrit un plat comme Green, à base de petit pois, avec la complicité gustative de son fils. Chez lui le tango argentin peut apparaître au détour d’une inspiration de dessert à base de safran, d’orange et d’amande. Il est pour la première fois numéro 1 du classement «50 Best». Le chef argentin du Mirazur avait décroché trois étoiles en janvier.
Le podium de «50 Best» se compose aussi du Noma de René Redzepi et de sa nouvelle cuisine nordique sans cesse renouvelée. Sur un portait photographique, le chef danois n’hésite pas à se voiler la face avec un champignon. Plus improbable, à la troisième place monte le basque Victor Arguinzoniz avec son restaurant grill minimaliste de campagne Asador Etxebarri. Il n’hésite pas à présenter un plat de chorizo découpé, au milieu d’une liste où la gastronomie complexe garde la suprématie.
Le château Schauenstein d’Andrea Caminada, à Fürstenau se hisse à la 50ème place. Alors que l’on ne trouve aucune trace de l’Hôtel de Ville de Crissier de Franck Giovannini dans «50 Best». Il fut pourtant début juin numéro un du classement du magazine américain Elite Traveler et troisième de La Liste, établie en France. (htr/aca)