Le guide GaultMillau a dévoilé aujourd'hui son palmarès 2019. Après dix ans d’efforts, Heiko Nieder, chef Fine Dining au Dolder Grand, à Zurich, remporte le titre de «Cuisinier de l’année». Il devient le septième chef suisse à obtenir la note maximale: 19 points. «Depuis dix ans, Heiko Nieder nous enthousiasme, nous stimule, nous épate et, parfois, nous bouscule. Nous n’allons donc pas lui refuser plus longtemps la consécration qu’il mérite pour son travail intensif et pour sa cuisine aussi pertinente que conséquente», annonce Urs Heller, rédacteur en chef du GaultMillau Suisse. Avec sa jeune brigade, Heiko Nieder se consacre tout entier à The Restaurant. Légumes et herbes aromatiques proviennent du jardin de la maison. «La grande cuisine implique du travail, de l’intelligence, de l’intuition et du savoir», affirme-t-il. [IMG 2]
En Suisse romande, Marie Robert, Armel Bedouet, Bert De Rycker et Sébastien Quazzola
Toujours à l’affût de nouveaux talents, le GaultMillau a trouvé cette année sa «Cuisinière de l’année» non pas dans un grand hôtel ou un restaurant de haut vol, mais dans un «café». «C’est dans le cadre simple et modeste du Café Suisse, à Bex (VD), que cuisine Marie Robert, juste 30 ans. Membre des Jeunes Restaurateurs, elle y fait des merveilles de créativité stylée, de poésie, de pertinence, avec souvent une touche spectaculaire», relève un communiqué de presse. Elle gagne deux points d’un coup et obtient 16/20.
En Suisse romande, le guide octroie 17 points à Armel Bedouet, chef de L’Aparté, au Royal Manotel, à Genève. Il fait partie des cinq «Promus de l'année». [IMG 3]
Le Belge Bert De Rycker se profile quant à lui en «Découverte de l’année», avec 15 points au Rawyl, à Randogne (VS), sur la route qui mène à Crans-Montana. [IMG 4]
Le titre de «Pâtissier de l'année» revient aussi à un Romand: Sébastien Quazzola, du Richemond, à Genève. [IMG 5]
18 points pour quatre promus
Le palmarès se poursuit Outre-Sarine et au Tessin. Les quatre autres «Promus de l’année»GaultMillau sont récompensés de 18 points. Les avant-gardistes Sebastian Zier et Moses Ceylan, aux fourneaux de l’Einstein, à Saint-Gall, ainsi qu'au traditionnel Walter Klose, dont les sauces intenses font l’attrait du Gupf, à Rehetobel (AR). De même, Mattias Roock, qui gère l’héritage d’Othmar Schlegel au Castello del Sole, à Ascona. En se fournissant sur les terres de l’hôtel, il y a développé sa signature propre, qui lui vaut aujourd’hui le titre de «Promu tessinois de l’année». A Gstaad, c’est le restaurant Sommet, de l’hôtel Alpina, qui voit son chef, Martin Göschel, récompensé pour son travail remarquable. Il avait déjà obtenu 18 points au Paradies, à Ftan (GR), il les retrouve dans l’Oberland bernois. Un autre chef ayant obtenu 18 points prend sa retraite, il s’agit de Hans-Peter Hussong, gratifié d’une «Toque d’honneur».
«La vocation du GaultMillau ne consiste pas uniquement à mettre en valeur les stars. Il tient au contraire à dénicher les talents de demain et à les promouvoir, explique Urs Heller. L’exploration fait notre force. Et 2019 est l’année des découvertes.» En Suisse alémanique, Pascal Steffen, ex-second de Nenad Mlinarevic, enthousiasme son public à Bâle. Sa spécialité? Les légumes. Autre découverte: Jeroen Achtien, ex-second de Jonnie Boer, aux Pays-Bas: il cuisine en été au Vitznauerhof, au bord du lac des Quatre-Cantons, et à Davos en hiver, au chez Sens 1605, au Waldhotel. Elève de Caminada, Marco Campanella est chef de La Brezza, le restaurant de l’hôtel Eden Roc, à Ascona. Tous trois obtiennent 16 points.
Le «Sommelier de l’année» est une sommelière
En sommellerie aussi, les femmes révèlent leurs talents: chez Andreas Caminada, au Schloss Schauenstein, c’est Anna Junge qui tient les clés de la cave. Sa passion et son savoir encyclopédique lui valent le titre de «Sommelier de l’année». A l’aise pour parler des vins de la Bündner Herrschaft autant que des crus du monde entier, elle surprend les hôtes avec ses découvertes exceptionnelles. Elle rejoint ainsi Nathalie Ravet dans le peloton de tête des sommelières du pays. (htr/lg)